Un paradigme, en épistémologie ainsi que dans le domaine des sciences humaines et sociales, se définit comme une représentation du monde, une perspective d'analyse, ou encore un modèle cohérent qui s'appuie sur des fondements explicitement établis (tels que la matrice disciplinaire, le modèle théorique ou le courant de pensée). Cela peut être considéré comme un ensemble d'éléments constituant un champ d'interprétation d'une réalité. Un paradigme est un modèle cohérent de représentation du monde et d'interprétation de la réalité qui est largement reconnu dans un domaine spécifique.

La paroi domaine est la zone frontière d'un domaine, l'interface, le contour, les limites d'avec son environnement.

La paroi domaine d'un projet est la zone frontière entre le domaine du projet lui-même et le périjet.

La paroi domaine d'un objet est la zone frontière entre le domaine de l'objet lui-même et son environnement.

Le PBS (Product and services Breakdown Structure, organigramme du produit) est la structure de constitution de l'objet à réaliser.

Bien que très souvent la documentation à fournir avec l'objet soit décrite à part, elle fait partie du PBS.

Elle est une représentation structurée de la portée de l'objet, donc de tous les livrables.

Suivant l'ISO 21506:2024 : « organigramme du produit : décomposition d’un produit selon ses différents composants ».

"Un percept, c'est un ensemble de perceptions et de sensations qui survivent à ceux qui les éprouvent."

 

Je vous propose le néologisme : "Périjet" pour nommer l'environnement d'un projet afin de le distinguer de l'environnement de l'objet issu du projet.

Du grec « peri » préfixe signifiant « autour » et de « jet ».

Un périmètre est une mesure associée à une paroi-domaine.

Une personnalité est une capacité d'un acteur ayant un statut de personne.

Un fonds de commerce, une société en participation (SEP) sont dénués de personnalité morale/juridique.

Un groupement d'intérêt économique (GIE) a une personnalité morale/juridique.

Il y a une personnalité fiscale lorsqu'il y a partage de profits ou de pertes : ex. : société en participation (SEP), groupement d'intérêt économique (GIE), joint-venture (JV).

Aucune personnalité fiscale n'existe lorsqu'il n'y a pas partage de profits ou de pertes : ex. : simple co-traitance, groupement momentané d'entreprises (GME), consortium.

La personne est le statut d'un acteur qui jouit de droits et est pleinement responsable de ses actes ; c'est un masque, comme centre d'actes (à la façon de Max Scheler).

La personne est issue d'un processus de construction de l'acteur par opposition à l'individu qui est issu d'un processus de division de la société.

Les personnes morales ont des droits qui les font assimiler à des personnes physiques. Elles peuvent ainsi posséder des biens, conclure des contrats et ester en justice. Elles ont aussi des particularités. Sous certaines conditions : elles peuvent fusionner, elles peuvent être dissoutes (dissolution), elles peuvent parfois changer de forme juridique. Elles ont un siège social...

Toute personne morale a un patrimoine propre, distinct de celui des associés. Il comprend l'ensemble des droits et obligations de la société à un moment. Ce patrimoine social est composé d'un actif (ensemble des biens) et d'un passif (ensemble des dettes).

La personnalité morale confère au groupement qui en est doté une identité.

Théorie de la fiction : elle conduit à considérer comme des personnes morales les seuls groupements auxquels la loi attribue cette qualité.

Théorie de la réalité : au contraire, elle considère que tout groupement, constituant un centre d'intérêt collectif distinct des intérêts personnels de ses membres, est une personne morale.

La thèse de la réalité l'emporte en droit social, mais la thèse de la fiction l'emporte en droit des sociétés.

"Ce qui est sacré, bien loin que ce soit la personne, c'est ce qui, dans un être humain, est impersonnel. [...] Si ce qui rend un être sacré, c'est sa participation à ces réalités impersonnelles que sont la vérité, la beauté, l'amour, etc., pourquoi cette participation est-elle accordée à certaines personnes et refusée à d'autres?" Simone Weil

Piloter un projet, c'est suivre un trajet en évitant les obstacles (problèmes).

Document de gestion indispensable, émis par le responsable du projet, servant à définir précisément (objectif, axes de signification, périjet, société de projet, ressources…) et le trajet pour réussir le projet.

Project Management Body of Knowledge.

Project Management Institute.

La portée du projet définit ce sur quoi porte le projet : ce qu'il faut faire pour réaliser l'objet. Voir WBS.

La portée de l'objet définit ce sur quoi porte l'objet : ce dont il est constitué (produits, services, documentation…). Voir PBS.

Le pouvoir est l'aptitude dévolue à un acteur, ayant un statut de personne, d'utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée soit par la loi, soit par un mandataire.

Le mot "pouvoir" est également utilisé pour désigner le document par lequel un acteur qui mandate convient avec un autre, le mandataire, de lui donner une compétence pour réaliser un acte à sa place. On dit "pouvoir", "mandat" ou "procuration".

La fonction donne le pouvoir, la personnalité la puissance.

Un problème est une question à résoudre (la solution d'un problème est la proposition conséquente de la résolution).

Problème vient du grec, qui est lancé/jeté en avant… une question difficile à résoudre, un obstacle à franchir ; "problêma" désignait la pierre que l'on jetait devant les voyageurs pour les arrêter et les dévaliser.

Une procédure est une démarche ordonnée utilisée pour atteindre un objectif.

"Manière spécifiée d'effectuer une activité ou un processus" (ISO 9000 :2000, 3.4.5).

"Résultat d'un processus" (ISO 9000 :2000, 3.4.2)

Un programme est un ensemble ordonné d'actions / de projets interdépendants servant un même objectif stratégique.

Un projet est un phénomène téléologique délimité dans le temps, c'est l'intention d'atteindre un objectif spécifique suivant des axes de signification, l'objet en sera le résultat.

Un projet est un méta-objectif d'atteinte d'un objectif.

Suivant l'ISO 21506:2024 : « projet : effort temporaire en vue de réaliser un ou plusieurs objectifs définis ».

Je ne vois pas un projet comme uniquement un moyen, un effort (activité, force…) mais comme une intention de réalisation.

Pro-jet vient du latin projectum, jeter quelque chose vers l'avant… une intention (pro- : en faveur de). C'est le concept d'objectif qui donne la délimitation dans le temps et dans l'espace du projet et non pas le concept de projet en soi.

Un projet est donc au 1ᵉʳ méta-niveau par rapport à un objectif. Un projet ne peut donc pas être défini par son objectif (ces deux termes ne sont pas au même méta-niveau), comme certains ont tendance à le dire trop souvent.

Notre « tendance naturelle au saut de méta-niveaux » explique peut-être pourquoi beaucoup de personnes confondent projet et objectif, voire projet et objet.

« Le Problème de la biologie est de comprendre comment, à partir d'un univers qui, par postulat de base, est dépourvu de Projet, arrivent à se constituer des êtres qui ont un Projet. » Jacques MONOD

La puissance est l'aptitude d'un acteur à imposer son autorité. Suivant les cultures, il est plus ou moins difficile de distinguer pouvoir de puissance. En pays latin, la distinction est de rigueur, dans les pays anglo-saxons cette différence est moins perceptible.

En puissance : qui est virtuelle, en devenir hypothétique.