Le champ d'action Périjet
À venir…
L'environnement et le périjet
« De l'environnement, retenons alors la complexité, et résistons à la tentation analytique familière, qui le tient simplement pour « le non-système » : ce magma que le système ne contrôle pas, dont il craint de subir les imprévisibles contraintes et dont il s'efforce de repérer les opportunités qu'il tient pour bénéfiques, mais qui ne doit pas affecter son identité. L'environnement, pour l'analyste, c'est ce qui est au-delà de la frontière qu'il tient pour certaine, que ce soit celle de la cellule, de la ville, de l'entreprise ou de l'État… S'intéressant à ce qu'il est, il ne s'attachera qu'à ce qu'il lui fait, sans s'interroger sur ce qu'il fait aussi, et moins encore sur les comment de cette action.
Cette conception analytique de l'environnement, entendu comme une « chose externe » (ou une "externalité", disent souvent les économistes), dont on est séparé par une frontière rassurante, a certes pour elle d'être compatible avec le dogme de la simplicité (« Plus c'est simple, plus c'est vrai») ; mais il nous faut bien convenir que lorsque nous avons le projet de nous intéresser aux interactions du système considéré avec son présumé environnement, elle s'avère fort inadéquate, voire paradoxale : l'air, présumé pollué, que je respire dans la ville appartient-il à l'environnement ou à la ville ? » Jean-Louis LE MOIGNE, Les Trois Temps de la modélisation des éco-systèmes : l'entropique, l'anthropique et le téléologique. 1997.
« Le non-système fait partie du système. On ne peut plus séparer la modélisation de l'environnement (le "non-système") de celle du système ; s'intéresser à "l'environnement de l'homme et des sociétés humaines", c'est nécessairement s'intéresser aux "systèmes des hommes et des sociétés humaines". » Yves Barel, Le paradoxe et le système, 1979.
« Le monde dans lequel nous vivons et agissons n’est pas un « contexte » ni un « environnement », il est notre monde vivant en continue dé-re-construction dans « les temps » et dont « les formes » actuelles résultent de compromis évolutifs, changeants, de « contraires » à différentes échelles. Et, en retour celui-ci crée l’espace de nos actions (boucle récursive « structurant-structuré). » FLEURANCE Philippe, Interdépendances, enchevêtrements et dynamiques : revisiter l’idée « d’environnement » ? 2023.
Au lieu de dire "environnement du projet" (défini ontologiquement comme "ce qui est au dehors du projet"), je pense qu'il est mieux de parler de "périjet", qui pour moi fait partie du projet.
À venir…

Termes et conditions
Signaler