Les structures utilisées
Afin de modéliser un projet, nous aurons besoin de structurer les informations propres au projet, ses caractéristiques. Pour éviter d'avoir trop de structures hétérogènes, nous nous limiterons aux quatre structures suivantes :
- le registre,
- la dimension,
- la matrice (ou le tableau) et
- la carte.
Rassurez-vous, les connaissances mathématiques nécessaires à la compréhension de ces structures sont élémentaires (liste, arbre, tableau, graphe).
Pour illustrer l'utilisation de ces structures, je vous invite à consulter l'exemple jouet.
Pour approfondir les fondements mathématiques sous-jacents à la méthode JET, je vous invite à lire l'article sur l'espace topologique projet.
Un registre projet
Un registre projet est la structure la plus simple, car c'est une liste d'items (caractéristiques du projet) constituant les entrées du registre auxquelles sont attachés des attributs (autres caractéristiques du projet associées à chaque item du registre). L'exemple le plus simple est le registre des contacts avec comme entrée les noms auxquels sont associés les coordonnées (adresse, téléphones, e-mails, etc.).
L'ensemble des attributs possibles associables à un item du registre peut lui-même être considéré comme un registre d'attributs.
Une dimension projet
Une dimension projet est une structure arborescente avec un unique sommet. Il est toujours possible de créer un unique sommet même si son sens paraît artificiel. À chaque nœud ou feuille de l'arbre sont attachés des attributs (caractéristiques associées à chaque item de la dimension). L'exemple le plus simple est la structure produit avec son arborescence de produits et de constituants auxquels sont attachées leurs références.
Une dimension dans un usage trivial peut être un registre, la dimension est donc une organisation de niveau supérieur (ayant un niveau de liberté supplémentaire : la profondeur de l'arbre) à celle de la structure registre.
L'ensemble des dimensions projet structure l'espace projet.
Une matrice (ou un tableau) projet
Une matrice1 projet est l'ensemble correspondant au produit cartésien de N dimensions D1 ... DN : D1xD2x... DN. Un item de la matrice est donc, un élément, un N-uplet :
(d1, d2, ..., dN) où d1, d2, ..., dN sont respectivement des items des dimensions D1, D2, ..., DN
Si chaque dimension projet, constituante d'une matrice projet, a une structure arborescence, le produit cartésien ayant servi à créer la matrice fait perdre la structure arborescence à la matrice produite. Autrement dit, une matrice est dénuée de structure arborescente. Ceci peut paraître comme une perte de structure d'information. Cependant, il est toujours possible de présenter les items d'une matrice (les N-uplets) sous forme arborescente avec une projection suivant une de ses dimensions constituantes.
Nous voyons immédiatement qu'une matrice agrège des dimensions tout en gardant la possibilité d'analyse par projection suivant chaque dimension. Il est très facile d'implémenter des matrices dans une base de données ou encore, plus simplement, dans un tableur et de faire une projection à l'aide de tableaux croisés dynamiques. J'aime à appeler cette façon de faire : l'analyse goniométrique de la matrice de projet (voir à titre d'exemple l'exemple jouet).
L'intérêt d'une matrice est d'associer des attributs spécifiques à chaque item de la matrice (à chaque "case" du tableau), soit concrètement d'ajouter une dimension (ou très souvent qu'un simple registre d'attributs) au produit cartésien de cette matrice.
En résumé, une matrice de projet est le produit cartésien de N dimensions de projet. Auquel on ajoute une nouvelle dimension (ou un simple registre) pour y déclarer les attributs associés à chaque item de la matrice, qui peut n'être qu'une référence à cet item, point d'entrée d'un registre d'attributs spécifique.
Particularité d'une matrice d'interface projet
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Une autre représentation très utile en gestion de projet est la notion d'interface. Les items en interface doivent être de même dimension : D. Pour être mis en interface, la matrice d'interface sera donc DxD, soit D2. Il est ainsi possible de représenter une interface projet par une matrice carrée. Suivant les attributs mis en interface, il sera possible d'avoir plusieurs matrices d'interface, sur la même dimension, mettant en regard que certains attributs des items de la dimension. |
Pratiquement, un tableau à deux entrées identiques D, avec en intersection, ligne/colonne, la valeur de l'attribut associée (un item d'une troisième dimension ou d'un simple registre).
La carte
(à venir)
1 : Pour simplifier, j'utiliserai souvent le mot matrice (tableau ordonné en colonnes et en lignes) en lieu et place de celui de tableau (uniquement ordonné en colonnes), comme dans la définition suivante, pour ne pas augmenter la difficulté de lecture. Si vous voulez comprendre la différence entre ces deux concepts, je vous invite à vous référer à l'article sur l'espace topologique projet.


Termes et conditions
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