Puisque la complexité se manifeste par une interdépendance d'interactions, un système complexe est représenté comme un ensemble compréhensible et finalisé d'actions interdépendantes.

Un concept est l'idée d'une idée ; donc au niveau méta.

Je ne parlerai donc pas d'une méta-idée, mais d'un concept.

Une connaissance est un fait potentiellement générateur de faits nouveaux ou d'actions.

Avec cette définition de connaissance, je ne m'intéresse qu'aux faits constructifs ; cela permet de ne pas faire la différence entre une connaissance active (en puissance ; ici une connaissance) et une connaissance passive (en acte ; ici un fait non potentiellement générateur d'autre fait).

« La connaissance par la raison et la connaissance a priori sont une même chose. » Kant, Critique de la raison pratique.

« Qu'est-ce qui crée l'information à partir de la non-information ? L'opération computante crée le programme qui crée le symbole qui crée l'information…
Ils co-naissent ensemble. Ils connaissent. » Edgar Morin, La connaissance de la connaissance.

Une connaissance déclarative est donnée sans son mode d'emploi.

Une déclaration est une connaissance déclarative.

Une connaissance procédurale décrit comment la connaissance peut être assimilée.

Un programme est une connaissance procédurale.

Le terme de dialogique veut dire que deux ou plusieurs logiques, deux principes sont unis sans que la dualité se perde dans cette unité. Le « dialogique » est abordé comme l'instrument approprié pour penser et articuler des domaines radicalement inséparables et constituant un réel indissociable et complexe.

"Dialogique signifie unité symbiotique de deux logiques, qui à la fois se nourrissent l'une l'autre, se concurrencent, se parasitent mutuellement, s'opposent et se combattent à mort. Je dis dialogique, non pour écarter l'idée de dialectique, mais pour l'en faire dériver. La dialectique de l'ordre et du désordre se situe au niveau des phénomènes; l'idée de dialogique se situe au niveau du principe, et j'ose déjà l'avancer [...] au niveau du paradigme. En effet, pour concevoir la dialogique de l'ordre et du désordre, il nous faut mettre en suspension le paradigme logique où l'ordre exclut le désordre et inversement où le désordre exclut l'ordre. Il nous faut concevoir une relation fondamentalement complexe, c'est-à-dire à la fois complémentaire, concurrente, antagoniste et incertaine entre ces deux notions. Ainsi l'ordre et le désordre, sous un certain angle, sont, non seulement distincts, mais en opposition absolue; sous un autre angle, en dépit des distinctions et oppositions, ces deux notions sont une."
E Morin

Un discours est un ensemble d'énoncés se référant à un même thème.

Tout discours doit avoir un thème pour exister.

Un effet est le fait conséquent à un acte.

L'émergence constitue un phénomène spécifique par lequel de nouvelles propriétés ou caractéristiques se manifestent au sein d'un système.

Un engramme est un ensemble d'informations mémorisées.

Un énoncé est un ensemble de propositions.

Une erreur est un acte faux. Avec cette définition, seuls les acteurs peuvent faire des erreurs. Les actionneurs ne se trompent pas.

"Si enim fallor, sum." (Si je me trompe, je suis.) St Augustin

Olivier Houdé a mis en évidence que le développement de l’intelligence jusqu’à l’âge adulte est jalonné d’erreurs de logique, de biais perceptifs non prédits par la théorie piagétienne. Plutôt que de suivre un plan qui mènerait, sans retour en arrière, du stade sensorimoteur à l’abstraction, l’intelligence de l’enfant avance de façon beaucoup plus biscornue. Sans compter qu'il y a des adultes qui restent de grands enfants.

Un fait est une information à laquelle une valeur de vérité peut être associée.

Je ne me pose pas la question platonicienne sous la forme d'un monde des Idées, mais d'un monde des Faits. Un fait a-t-il une existence réelle ? De plus en plus de scientifiques, en particulier les mathématiciens, en sont convaincus et se déclarent platoniciens en cet endroit. J'en suis aussi convaincu.

"Les faits de l'espace logique sont le monde." Ludwig Wittgenstein

Valeur de vérité binaire correspondant à (non Vrai).

Le faux implique n'importe quoi ! Démonstration : "si A alors B" équivaut à "B ou (non A)", qui est vrai quelle que soit la valeur de B si A est faux (c.q.f.d.).

La fausseté ne nous mène nulle part !

Une idée est une représentation d'un thème. Selon cette définition, une idée suppose l'existence d'une question qui sous-tend la réflexion. Il ne peut pas y avoir d'idée sans questionnement.

Un jugement est le résultat conséquent d'un acte généré par un choix.

En s'inspirant de Spinoza, nous considérerons que la liberté dans un domaine se définit ici comme la connaissance des nécessités et le consentement au réel de ce domaine.

Une méta-action est une action d'une méta-règle.

Une méta-communication est une communication sur une communication, sur la manière dont se passe la communication.

"Si je te dis ça, c'est parce que je t'apprécie", "Vous pouvez me tutoyer" ou "Si je me suis énervé, c'est parce que je suis angoissé pour tes études" : avec cette définition, ces phrases ne sont pas des méta-communications comme elles peuvent être considérées par l'école de Palo Alto (concept introduit par Gregory Bateson et Paul Watzlawick de l'école de Palo Alto, dès les années 1970), ni même des méta-discours, ce sont des actes (relationnels) qui ont pour effet la justification d'une position ; nous restons au même méta-niveau.

Deux personnes qui communiquent transmettent de façon constante des compléments de messages, positifs ou négatifs, verbalement ou non verbalement. Ceux-ci ne veulent pas dire qu'elles méta-communiquent au sens donné à ce préfixe dans ce dictionnaire, cela veut dire que chaque message relationnel humain contient "plus", mais pas "au-delà", que le contenu explicite et évident du message lui-même.

Le méta-concept est le Concept du Concept, l'essence même de la notion de META, c'est l'Idée de l'Idée de l'Idée, c'est la forme réflexive du concept d'idée. Le concept du concept est au 2ᵉ méta-niveau par rapport à l'idée. Le méta-concept est sa propre fermeture :

Le Méta-Concept est le Concept-Méta.

Une méta-connaissance est une connaissance qui porte sur une connaissance.

Un méta-discours est un discours sur un discours. Un méta-discours est un moyen de méta-communiquer.

Un méta-domaine est un domaine à un méta-niveau.

Un méta-énoncé est l'énoncé d'un énoncé. Un méta-énoncé est un moyen de méta-discourir.

Une méta-erreur est une erreur à un méta-niveau.

Un méta-fait est une confirmation, la redondance d'un fait. "Il est évident que : …" est un méta-fait.

Les méta-faits n'enrichissent pas les connaissances et sont à éviter.

C'est une fermeture au niveau bas des connaissances.

Une méta-fonction est une fonction dont le rôle ou la valeur dépend de connaissances.

Une méta-heuristique est une heuristique qui sert à découvrir de nouvelles heuristiques, qui favorise l'émergence.

Les algorithmes de tirage aléatoire ou plutôt pseudo-aléatoire (ne reconnaissant pas l'existence du hasard) peuvent servir de méta-heuristique. Il ne faut donc pas confondre heuristique avec analyse/processus statistique ou probabiliste comme nous le rencontrons souvent.

Voir concept.

Un méta-langage est un langage de description de langage.

Monter d'un niveau d'abstraction, c'est passer au niveau méta juste supérieur. Le Concept de méta est fondamental. Dès que nous parlons des propriétés d'une connaissance, nous sommes au niveau méta ; les propriétés d'une connaissance sont des méta-connaissances.

L'homme n'a aucune difficulté à changer de méta-niveau, il a souvent tendance à sauter des méta-niveaux sans s'en apercevoir, ce qui peut nous donner quelques paradoxes apparents.

On joue au jeu du "ni oui ni non" ?... Oh Oui !... Perdu !

L'objectif de l'objet du projet est un objectif de niveau 1.
Méta-niveau = 0.

L'objectif du projet, qui est un méta-objectif, est un objectif de niveau 2.
Méta-niveau = 1.

L'objectif d'une méthode de management de projet, qui est un méta-projet, est donc un objectif de niveau 3.
Méta-niveau = 2.
Exemple : la méthode JET.

L'objectif de ce site consiste à explorer les principes fondamentaux d'une méthode de management de projet, tout en présentant la méthode JET, ce qui en fait un objectif de niveau 4.
Méta-niveau = 3.

Un méta-problème est une méta-question à résoudre (la solution d'un méta-problème est le problème conséquent de la résolution). "Quelle est la problématique de… ?" est un méta-problème.

Un méta-projet est un projet de projet. Un méta-projet est donc au 2ᵉ méta-niveau par rapport à un objectif. Le management de projet est un méta-projet parmi d'autres.

Un méta-propos est un propos sur ce qui a été communiqué.

Une méta-proposition est une proposition faisant référence à une proposition.

Une méta-question est une question du méta-discours. "Puis-je vous poser une question ?" est une méta-question.

Une méta-règle est une règle qui porte sur des méta-connaissances.

Un méta-thème est le fait de la proposition d'une méta-question.

Un méta-théorème est un théorème dans des systèmes de déduction dans lequel les objets sont eux-mêmes des théorèmes.

Une méthode (de Meta + Odos : la voie = la voie de la voie) est une méta-démarche, c'est-à-dire un méta-énoncé décrivant une manière de conduire un raisonnement.

Niveau correspondant au méta-niveau où se situe le conflit.

"Tu as communiqué cette information, sans me demander mon avis" : ce conflit ne porte, au moins, pas exclusivement sur le contenu (l'information), ni même sur sa communication elle-même, mais sur sa méta-communication ; c'est la relation entre les acteurs qui est en jeu : leur protocole de communication. Ce conflit est au niveau de la méta-communication et non au niveau de la communication.

Il est très important de bien identifier le niveau de conflit pour ne pas se tromper de conflit.

Une opération computante transforme un engramme en un programme (computer du latin computare : supputer ensemble, comparer, confronter, comprendre).

Manifestation d'une expérience sensible, appréhendée dans l'espace et dans le temps. Ainsi, se manifestant à la conscience (par opposition à noumène : la chose en soi, telle qu'elle existe indépendamment de qui peut la connaître ou la sentir), qui apparaît comme remarquable, nouveau, extraordinaire.

Un propos est une proposition qu'un acteur fait connaître au moyen d'une communication.

Une proposition est un fait qui doit être examiné.

Une pro-position est une position devant soi.

Une question est une proposition qui implique potentiellement une communication. Une question est posée à l'aide d'une pro-position qui est pro-posée (posée devant soi, donc à distance, d'où la nécessité de communiquer).

L'origine de toute idée/réflexion est le questionnement. Il faut autant (sinon plus) apprendre à poser des questions qu'à y répondre.

La raison est l'aptitude au moyen de laquelle un sujet peut connaître, juger et déterminer sa conduite en combinant des concepts.

« L'intelligence humaine n'a pas été placée en face du monde avec la faculté de le connaître pour toute arme : elle portait aussi en elle les notions premières indispensables pour le comprendre… Ces notions innées composent ce qu'on appelle la raison. » Jouffroy, Nouveaux Mélanges, De l'organisation des sciences philosophiques.

Un raisonnement est une suite de faits déduits les uns des autres par la raison.

« Il y a deux grands principes de nos raisonnements : l'un est le principe de contradiction, l'autre est celui de la raison suffisante : c'est que jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon. » Leibniz, Théodicée.

La réflexion est un acte d'auto-questionnement.

S'auto-questionner, c'est prendre de la distance avec soi-même, sortir de soi le thème, le faire exister.

Une représentation est le fait de représenter quelque chose, de le concevoir par l'esprit.

La résolution est l'action de décomposer des propositions en propositions plus simples suivant le paradigme de simplicité.

Un résultat est un fait conséquent à une action, sa réalisation.

Un savoir est un ensemble de connaissances sur un domaine.

Un savoir-être est l'aptitude d'un acteur à exister dans un certain environnement.

Un savoir-faire est l'aptitude d'un acteur à agir dans un domaine.

Un savoir-vivre est l'aptitude d'un acteur à communiquer, à se comporter dans une société.

Un testament est le dernier plan projet d'un sujet.

Un thème est le fait de la proposition d'une question.

Un théorème est une vérité dans un système de déduction.

La vérité ne s'obtient qu'après confrontation de différents jugements, donc après un jugement de jugements. La vérité est la production d'un méta-jugement dans un système de déduction.

Valeur de vérité binaire d'un fait conséquent d'une production.